SO.9000 Trident I, SO.9050 Trident II et III

Parmi les très grands prototypes français de l’après-guerre, certains ont marqué l’histoire par leurs caractéristiques exceptionnelles ou leurs formes totalement avant-gardistes. Les Trident de Sud-Ouest aviation en font partie même si les concepts ne sont pas allés au-delà des appareils de démonstration. Ils ont quand même fait partie d’une évolution technologique qui, partant des ruines des bombardements de 1944, ont mené aux succès actuels d’Airbus et Dassault.

La première étude digne de ce nom sur ces avions fut dans le très confidentiel mais très documenté Le Trait d’Union, magazine publié par la branche française d’Air Britain, association regroupant passionnés d’archives ou photographes spotters. Sous la plume de Jean Lacroze, entre 1993 et 1996, 3 numéros spéciaux ont été entièrement consacrés à ces avions et il faut reconnaître que ce travail de spécialiste était alors sans égal. (…)

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Le Groupe Lorraine

Né en tant que groupe de bombardier numéro 1, ayant opéré notamment à Koufra, le Groupe Lorraine reçoit ce nom de baptême en septembre 1941 alors qu’il opère toujours avec ses Blenheim en Afrique du nord.

Il est rééquipé de Boston lors de son retour en Angleterre quelques mois plus tard et participe intensivement aux opérations qui précèdent le débarquement en se spécialisant dans les opérations à basse altitude. Le groupe termine la guerre sur B-25 Mitchell. Cette riche histoire a été marquée par quelques hauts-faits d’armes (l’Afrique, la préparation du D-Day et la campagne de Normandie, Market Garden et les opérations au-delà de la traversée du Rhin), longuement détaillés dans l’ouvrage, – le chapitre consacré au bombardement de Chevilly-Larue en octobre 1943 est à ce titre absolument remarquable – mais le groupe Lorraine s’est aussi distingué en accueillant dans ses rangs des personnalités dont le rayonnement va bien au-delà du seul monde militaire ou aéronautique avec Pierre Mendes-France ou Romain Gary.(…)

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Chuck Yeager (1923-2020)

On le croyait immortel, il a fini par s’en aller… un 7 décembre en plus !

Sa légende, Chuck Yeager ne l’a pas écrite qu’à bord du X-1. Il en avait déjà publié un bout à bord de son Mustang pendant la seconde guerre mondiale, avec ses 11,5 victoires dont 5 obtenues le même jour en octobre 1944 et une contre un Me262 qui lui permit de faire son célèbre aphorisme : « la première fois que j’ai vu un jet… je l’ai descendu ! »

Chuck Yeager devant un de ses Mustang en 1944. (USAF)

Il fit ensuite une longue carrière, boosté par son vol de 1947 dont on sait, aujourd’hui, qu’il aurait pu revenir à son copain Bob Hoover, autre grande légende de l’aviation, disparu en 2016.

Il prit sa retraite en 1975 mais continua de voler longtemps, invité par l’Air Force à revivre son exploit en place arrière d’un F-16 ou d’un F-15 à plusieurs reprises jusqu’en 2012.

En octobre 2012, Chuck s’installe en place arrière d’un F-15 pour un de ses derniers vols supersoniques. (Photo : USAF)

C’est donc une grande légende de l’aviation qui s’en est allé. Passionné, même diminué puisqu’il ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant ces dernières années, il restait actif et accessible, présent dans les grandes manifestations aéronautiques.
 
Une anecdote cependant. En tant qu’officier supérieur, il fut amené à présider la court martiale où le Col Jack Broughton, dû répondre d’avoir détruit la bande de la cinémitrailleuse du pilote de F-105D accusé d’avoir mitraillé un cargo russe dans une zone d’exclusion de tir au Vietnam du Nord. Il ne fut condamné qu’à une légère amende mais fut relevé de son commandement. Chuck Yeager reconnut ensuite que l’Etat-Major avait fait un exemple.
 
Une voix discordante fut celle de René J. Francillon qui, au cours de ses reportages, fut confronté à l’officier supérieur de l’USAF et, sans que je ne parvienne à savoir exactement ce qu’il s’était passé, il ne faisait guère de doute que le premier homme à franchir officiellement le mur du son ne comptait pas René parmi ses fans.

Chuck Yeager, c’est aussi son visage qui s’affichait sur mon PC lorsque je lançais le simulateur de vol « Chuck Yeager Air Combat » au début des années 90…

Un des premiers simulateurs de combat aérien « acceptable », Chuck Yeager Air Combat en 1991 permettait de voler sur P-51, F-4 Phantom et MiG-21 pendant la seconde guerre mondiale, en Corée et au Vietnam. Les graphismes étaient hyper-réalistes… pour l’époque !

Si on se souvient de l’ensemble de sa carrière d’aviateur, comme pour Bob Hoover, qu’il soit décédé de vieillesse à l’âge vénérable de 97 ans n’est pas le plus mince de ses exploits.

On pourrait presque se demander si à son arrivée au paradis des pilotes il n’y aurait pas quelqu’un pour s’étonner de son arrivée avec un « Chuck, is that you ? »



La saison des feux reprend en Australie

Si le pic des feux en Australie ont fait les gros titres en février dernier, avec une émergence de sinistres géants aux conséquences désastreuses, la nouvelle saison est d’ores et déjà lancée et les moyens aériens de renfort arrivent sur place.

Le Bomber 141 de Conair sur l’aérodrome de Bundaberg. (Photo : B. Sutton/ Conair)

L’état du Queensland a loué le premier Dash 8 Q400AT de Conair (même réservoir que les Q400MR en service en France, mais sans aucun aménagement de transport de passagers ou de fret), le Bomber 141 qui a effectué ses premiers largages opérationnels il y a quelques jours.

De son côté, La Nouvelle-Galles du Sud a déjà engagé à plusieurs reprises son Boeing 737 Fireliner acheté l’an passé, revêtu d’une nouvelle livrée.

L’ex Tanker 138 de Coulson en action comme Bomber 210 en Australie. (Photo : M. Oblati)

Toujours pour cet état, six hélicoptères lourds Erickson Aircrane sont en cours d’acheminement. Le premier, le N189AC « Gipsy Lady », qui a fait la saison des feux en Grèce a été livré ce 12 octobre par un Antonov 124 de Volga-Dniepr qui l’a convoyé depuis Athènes.

Déchargement à Sidney de l’Aircrane arrivant d’Athènes à bord d’un Antonov. (photo : C. Matei/ Kestrel Aviation)

Lors de la terrible saison 2019-2020, 17 millions d’hectares avaient été dévastés principalement en Nouvelle-Galles-du-Sud. Outre des centaines de millions de tonnes de CO2 rejetés dans l’atmosphère, ces feux avaient aussi causé plus d’une trentaine de morts dont les trois hommes de l’équipage du C-130 Tanker 134. Le rapport d’étape publié il y a quelques jours ne donne pas encore de cause précise au drame mais aucune défaillance technique de l’appareil n’a été décelée à cette étape de l’enquête.

Ainsi, la nouvelle saison des feux a débuté. Elle pourrait être très longue si on en juge par l’expérience des mois passés et par la situation dramatique de la Californie, où des surfaces record ont encore été dévorées cet été encore. (1,7 millions d’hectares brûlés à ce jour dont plus de 500 000 pour le seul August Fire qui fait rage depuis mi-août). Beaucoup d’avions et d’hélicoptères sont encore engagés dans de durs combats devenant, de fait, indisponibles pour se rendre de l’autre côté du Pacifique. Une situation inconfortable aux conséquences potentiellement catastrophiques.

Des avions Robin

Ce 5 août, nous apprenions la disparition de Pierre Robin, créateur de nombreux avions légers qui ont fait, et qui font toujours, les beaux jours de nombreux aéroclubs et pilotes privés.

Voici quelques un de ces avions croisés ici ou là, au bords des pistes et parfois en vol.

Il a étroitement collaboré avec un autre géant des petits avions, Jean Delemontez, décédé à 97 ans en 2015, le « Del » dans « Jodel », autre saga époustouflante des avionneurs français, et leurs noms restent aussi indissociables par les dénominations DR de leurs œuvres communes. Mais il a aussi collaboré avec d’autres ingénieurs comme Chris Heinz (HR) et sans oublier que son fils, Christophe, a aussi œuvré dans le même domaine avec les CR ou les MCR.

L’histoire de ces avions a fait l’objet de deux livres notables, « Les avions Robin » de Xavier Massé, aux Nouvelles Editions Latines en 2000. (270 pages).

Plus complet mais désormais devenu un peu difficile à trouver, bien que plus récent (2012), l’ouvrage de référence demeure néanmoins « La Saga Robin » de François Besse, autoédité mais désormais épuisé. Situation finalement logique pour un travail d’une qualité exceptionnelle, ce qui lui valut un coup de coeur mérité de la part de l’Aérobibliothèque.

Ainsi Pierre Robin s’en est allé…

 

Un siècle après…

Il reste de la « Grande Guerre » plus que des souvenirs, des traces encore visibles dans les champs et les forêts du nord et de l’est de notre pays, des statues sur les places de tous les villages, des plaques couvertes de noms dans les mairies ou les églises.

Survoler le nord de notre pays, ici lors d’un vol entre Lens et Chavenay en 2007, c’est noter les cimetières et les monuments qui parsèment un pays qui fut dévasté par la guerre.

D’autres souvenirs sont plus subtils. C’est sur un des champs en haut à gauche de la photo que le 21 avril 1918, le Fokker Dr1 de Manfred von Richthofen s’est posé avec son pilote mourant aux commandes.

Monument parmi les plus émouvants, le Mémorial de l’Escadrille Lafayette dans le parc de St-Cloud, près de Paris. Le Général Antonin Brocard, l’As américain Raoul Lufbery et une poignée de leurs compagnons d’armes reposent dans sa crypte.

Ils auraient tant aimé que ce soit vraiment la « Der des Der. » On savait comment gagner une guerre, mais pas encore comment gagner la paix.

C’est dans cette clairière que tout s’est terminé. Malheureusement, 22 ans plus tard, la clairière de Rethondes allait être au centre d’un évènement encore plus dramatique.

C’était il y a un siècle, une éternité, et c’est pourtant si proche de nous encore…

50 raisons pour ne pas sortir avec un Fana d’aviation

Les 50 raisons pour ne pas sortir avec un Fana d’aviation.

Je venais de tomber sur les 25 raisons de sortir avec un photographe, et ça m’avait fait bien rire, alors je me suis dis que ça valait peut-être la peine de se pencher sur le cas des passionnés d’aviation. J’ai rédigé rapidement les 25 premiers sur ma page facebook et très vite, les copains ont amené quelques éléments. On est vite arrivés à 50. Le texte a été partagé et réapparait régulièrement ici ou là. Il y a quelques points autobiographiques dans cette liste, mais ne comptez pas sur moi pour vous dire lesquels !

Comme c’est le cas dans ce genre de production, le nom de l’auteur n’est jamais partagé avec le texte. Il n’y a aucun droit d’auteur afférent à ce texte que tout le monde peut utiliser à sa guise, mais maintenant, avec le référencement du blog, on pourra toujours remonter à la source initiale et à sa version originelle !

 

1 – Il comparera tes lignes et tes formes avec celles d’un Spitfire ou d’un Airbus Beluga, et comme tu n’y connais rien, tu seras vexée dans les deux cas.

2 – Pas la peine de prévoir un dimanche en famille entre avril et septembre, y’aura forcément un meeting aérien quelque part.

3 – Il s’engueule avec des inconnus sur des forums pleins de « no life » sur les raisons pour lesquelles le Rafale ne s’est pas encore exporté, alors qu’il ne bosse même pas chez Dassault ! (*)

4 – Il ralentit dès qu’il voit un panneau indiquant un aérodrome. Des fois il ralentit tellement qu’il s’arrête.

5 – Au cours d’une balade romantique à la campagne, allongés au pied d’un arbre, tu contemples le bleu du ciel et les jolies formes des nuages, lui il ne voit que la traînée de condensation d’un quadriréacteur qui, vu l’heure et la direction doit être l’Airbus A340-600 d’Iberia qui fait Madrid-San Théodoros via l’Autriche.

6 – Si, sur un coup de tête il décide : « allons nous marier, dans le Nevada ! Pas à Las Vegas, c’est surfait, mais à Reno plutôt ! » Si c’est en septembre, attention, y’a un piège !

7 – Attention, Le Bourget, pour lui, ce n’est pas une marque de lingerie.

8 – Si en plus il fait de la photo d’avions, il est susceptible d’ajouter à la liste de ses défauts les 50 bonnes raisons pour ne pas sortir avec un photographe. Il cumule !

9 – Il entasse des revues, des livres, des posters dont il a tellement honte qu’il les planque sous les livres, les revues et les poster de cul !

10 – Il achète régulièrement des maquettes qu’il n’a pas le temps de monter. D’ailleurs, il lui faudrait environ 3 vies complètes à plein temps pour écluser son stock, mais il continue à acheter des maquettes quand même. Il ajoute ses défauts à la liste les 250 bonnes raisons pour ne pas sortir avec un maquettiste.

11 – Il tient des conversations étranges avec ses copains, pleines d’acronymes et de termes en anglais. Parfois, c’est pire, il parle avec les mains et de grands gestes des bras ; et ça les fait beaucoup rire.

12 – Quand un avion s’écrase quelque part dans le monde, il est triste.

13 – La destination des vacances, il s’en fout, pourvu qu’on y aille en avion !

14 – Il déteste votre mère mais passerait des dimanches entiers chez elle. Il faut dire qu’elle vit sous l’approche de Roissy.

15 – Il ramène souvent de la merde de chien sous ses godasses. Il marche en permanence le nez en l’air.

16 – L’été en Provence, confisquez lui son briquet, il peut s’en servir comme appeau à Canadair.

17 – Si il vous propose de vous emmener à la Cinémathèque pour la rétrospective Tom Cruise, attention, y’a un piège.

18 – Si il décide d’installer Flight Simulator sur votre PC, il signe la mort de votre vie de couple ! Il ajoute ses défauts aux 500 raisons pour ne pas sortir avec un passionné de jeux vidéo.

19 – Quand un avion s’écrase sur Flight Simulator, il est content. Mais des fois il est triste. Faut pas chercher à comprendre.

20 – Il vénère Roland Garros, mais n’aime pas le Tennis.

21 – Il voit des Mirage, et pas seulement au milieu du désert.

22 – Il est capable, de tête, de citer 4889 types d’avions différents, mais il est incapable de se souvenir de la date de votre anniversaire.

23 – Il choisi la destination des vacances en fonction de la compagnie et du type d’avion utilisé pour le vol histoire de pouvoir dire « j’ai volé en Ziglotron 23 ». Du coup, le voyage de noces, ça sera au choix le Soudan ou le Groenland.

24 – Il connaît parfaitement la géographie française mais uniquement par les villes de banlieue : Satolas, Marignane, Bron, Mérignac, Lesquin, Le Versoud, Hyères.

25 – Non seulement il achète les disques d’Herbert Léonard, mais il achète aussi ses livres !

26 – il sait que Ferté-Alais, ça s’écrit avec un seul L ! si ! Il le sait !!

27 – Il fait des check-lists pour tout, pour vérifier sa valise en partant en vacances ou simplement pour aller faire des courses…

28 – Il dit que ce n’est pas une collection, mais il laisse traîner partout des morceaux d’avion ou d’hélicoptère, des instruments de vol, des poignées de manche à balai… mais râle sur le pot de fleur sur le balcon.

29 – Avec ses copains ils peuvent faire des grands bras d’honneur dans un restaurant sans que ça ne semble offusquer personne

30 – Quand il te demande de faire le sac de sable, non, c’est pas une insulte, ni dégradant !

31 – Quand il te reproche de ne pas être assez « morpion de cabine », c’est plus grave que de lui ramener des morpions pour de vrai !

32 – Oui, il est capable de parler de biroute en plein repas de famille.

33 – Quand il annonce : « je sais enfin par cœur le code Q ! » C’est pas pour autant qu’il s’est amélioré en Kama Sutra !

34 – il sait que la rue parallèle à la gare Montparnasse, c’est la rue du Commandant Mouchotte ! Si ! Il le sait !!!

35 – Si il prétend être le roi du manche à balais, ce n’est pas pour autant qu’il fera le ménage.

36 – Pour lui, Jacques Brel était l’heureux propriétaire d’un Twin Bonanza.

37 – Bizarrement, il déteste les gens qui habitent près des aérodromes, et pas par jalousie !

38 – Quand il parle de G, ce n’est pas à propos de la méthode la plus efficace pour trouver le point éponyme.

39 – Au boulot, ça ne le dérange pas d’être sur un siège éjectable, il en est parfois même fier !

40 – Au cours d’une soirée, présentez-lui un Ministre, il n’en aura rien à faire, mais le grand père ancien mécano d’avions au fin fond de la brousse aura du mal à s’en dépêtrer !

41 – Si il aime les avions avec des flotteurs, qu’il appelle hydravion, fuyez-le comme la peste, ce sont les pires !

42 – Son carnet d’adresses est plein de noms de mecs, très peu de filles. Et il y a des chances qu’une grande partie d’entre eux soit pilote ou célibataire, mais rarement les deux en même temps, dommage !

43 – Il est capable de passer 10 minutes le nez planté dans la tuyère d’un réacteur. Que regarde-t’il ? que recherche t’il ? personne ne le sait !

44 – Il est capable, aussi, de passer 10 minutes le nez planté dans un puits de train d’atterrissage… oui, là aussi !

45 – Si il se passionne pour les hélicos, fuyez le comme la peste, ce sont les pires !

46 – il lit des livres que les libraires ne connaissent pas.

47 – il connait des forums que même Google ne trouve pas !

48 – Il ne fait pas le plein de sa voiture, il fait du « coco » ou bien il va « refueler ».

49 – Si il parle de limite de centrage arrière ou bien de GV, c’est le moment de retourner à la salle de gym ou de consulter un chirurgien esthétique.

50 – il est capable de rédiger les 50 bonnes raisons pour ne pas sortir avec lui, et ça le fait rire !

Fred Marsaly 2 Décembre 2011

 

(*) n’oublions pas que ce texte date de 2011 !