L’Ecole de Chasse de Tours a fermé ses portes

Après 59 ans de présence au bord de la Loire, l’École d’Aviation de Chasse de la Base Aérienne 705 de Tours a fermé vendredi après un ultime défilé de ses avions d’entraînement Alpha Jet. Désormais, les futurs pilotes de chasse de l’armée de l’Air apprendront à Cognac, sur Pilatus PC-21,  l’art du vol en patrouille, des virages relatifs, de la nav en TBA et des manœuvres de combat et ne toucheront à l’Alpha Jet que lorsqu’ils arriveront dûment breveté à Cazaux.

Dernier défilé en patrouille des « Gadget » de l’EAC, le 5 juin 2020. Photo : C. Defever

Si l’armée de l’Air va demeurer présente sur le site tourangeau par des unités principalement administratives, dont le commandement des Écoles, quelques périodes de présence de la Permanence Opérationnelle maintiendront une faible activité aérienne militaire jusqu’en 2021. La longue piste 02-20 ne sera ensuite plus fréquentée que par quelques avions de ligne, d’affaires et l’aéroclub local. L’avenir de cette plateforme aéronautique est clairement en question aujourd’hui.

Pompier de l’Air en plein travail, printemps 1996. Photo : S. Braconnier.

Pour bien se rendre compte de l’importance de la BA705 et de l’EAC, 4 853 pilotes de chasse ont été brevetés à Tours, ainsi que 291 NOSA (Navigateurs Officiers Système d’Armes) entre 1961 et 2020.

L’EAC avait célébré ses 50 ans avec un Alpha Jet porteur d’une décoration spéciale remarquable.

Mais c’est là aussi que d’autres ont vu leur rêve de « macaron » pourtant si proche, après avoir pourtant passé les fourches caudines de la sélection et de la formation initiale, se fracasser à l’issue d’un conseil d’instruction impitoyable.

Un Alpha Jet au décollage en 2016. Sans la Cigogne, c’est plus pareil…

Mais si cet évènement me touche particulièrement, c’est que, au-delà des meetings aériens auxquels j’ai assisté à Tours et des trois années passées en histoire à la fac des Tanneurs à regarder de loin les avions voler depuis la base, c’est là que j’ai effectué mon service militaire en 1995-96, à la SSIS (Section Sécurité Incendie et Sauvetage), et pour un passionné d’aviation, quelle affectation de choix !

Comme pompiers, des incidents, nous en avons connus quelques uns comme ce jour où nous avons vu un Alpha Jet exploser les deux pneus de son train d’atterrissage au retour de vol, semant des débris sur tout le seuil de piste. Mais ce sont les sécurisations de retour d’avions victimes de collisions volatiles qui furent les plus fréquentes, les appareils revenant parfois avec des dégâts impressionnants.

Mais comment ne pas parler de cet Étendard IVP en délicatesse avec sa perche de ravitaillement qui s’était dérouté et dont j’ai retrouvé bien des années plus tard le pilote… à l’anniversaire d’un copain !

Étendard IVP n°118 de la Flottille 16F en déroutement à Tours, printemps 1996.

Comment ne pas se souvenir de cette terrible montée d’adrénaline lors d’une séance de vols de nuit quand on nous a alerté d’un coup de klaxon-crash « Alpha Jet en feu au seuil 20 » alors qu’il n’y avait eu qu’un dégagement de fumée sur un « Gadjet »… au roulage !

Véhicule d’Intervention Rapide Polyvalent, donc le VIRP, alias « Mon Bahut ! »

Impossible, non plus, d’oublier les alertes à bord des camions car des élèves allaient décoller pour la première fois tous seuls à bord, ou parce que le démonstrateur Alpha Jet allait répéter son programme. A l’époque, je ne connaissais même pas son nom… Je l’ai pourtant retrouvé vu qu’il pilote désormais les Dash 8 de la Sécurité Civile !

Les souvenirs les plus marquants furent-ils ces réveils en pleine nuit pour remonter au bord de la piste histoire d’assurer la sécurité des atterrissages de très discrets Beech King Air ? Nous savions bien ce qu’ils transportaient, des organes. Une vie venait de s’en aller, une autre allait pouvoir continuer…

Et ces siestes en « piste » la fenêtre grande ouverte sur le taxi-way avec les avions au roulage. « Nuisances sonores » ? Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler !!

La SSIS piste vue depuis le terre-plein entre le taxi-way et la 02-20 en 2015.

Nous savions aussi que nous pouvions, à tout instant, devoir intervenir pour des évènements potentiellement tragiques comme nos successeurs l’ont fait le 10 décembre 2014.

En 1995, les Alpha Jet célébraient leurs 500 000 heures de vol avec une déco élégante.

Revenir à Tours sans revoir les jets à nez de dauphin semble si irréel ! Sera-t-il alors possible de revisiter le bâtiment piste et la « SSIS », son immense garage que « La Guiche » avait orné d’une splendide fresque représentant Alpha Jet et Spitfire autour du poème de John Gillespie Magee « High Fly » ?

La fresque de « La Guiche » (1996) dans le garage de la SSIS. Vue partielle. Photo : F. Marsaly

Ces dix mois passé sur la BA705 furent riches, et pas seulement en photos, même si l’amateur de bord de pistes n’a jamais été aussi content que sur la petite butte au coin du taxi-way, juste devant l’escalier montant à la « SSIS piste » à regarder passer aussi Mirage, Jaguar, Fokker, ATR et autres DC-3, sans oublier un CL-415 et un Tracker. J’étais content de voir passer les derniers Fouga et les premiers Tucano, les Cessna 310 du CEV ou le proto du Fournier RF-47… Mais les Alpha Jet ornés de l’étoile chérifienne et de la cigogne symbolisent bien ces années tourangelles.

Ex-pompier de l’Air en plein travail. Septembre 2016. Photo : C. Defever

L’École d’Aviation de Chasse de Tours vient de fermer, c’est plus qu’un pan d’histoire de l’aviation française qui disparaît, c’est juste ma jeunesse qui fout le camp !

Le plus joli des insignes de l’Armée de l’Air. 25 ans après, il traîne toujours sur mon bureau ou pas loin…

La Patrouille de France et Paris

En dehors de Salon de Provence, sa base, une des villes où on est à peu près certain de voir la Patrouille de France au moins une fois dans l’année, et parfois plus, c’est bien Paris. Bien évidemment, on pense en premier lieu au Défilé du 14 juillet qu’elle ouvre traditionnellement en formation grande flèche, mais ce n’est pas forcément la seule opportunité.

Au fil des ans, voici quelques visites de l’emblématique formation au-dessus de la ville-lumière.

paf defense

Passage grande flèche, en ouverture du défilé 2008.

Plus original est la façon dont la PAF défile… lors des répétitions. Le vol se fait à deux, dont le Leader, bien obligatoirement.

Mise en route des fumigène juste avant d’arriver à la Défense. Évidemment, à deux avions, pas facile de faire un ruban tricolore !

Reconnaissance de l’axe (2012).

Répétition du défilé de 2016.

Le jour de la fête nationale, la Patrouille de France ouvre, traditionnellement le Défilé. La formation de base est la Grande Flèche à 9 avions mais il est arrivé, ces dernières années, quelques entorses à cette habitude.

Paf top fumigène

Cette vue latérale ne permet, hélas, pas de bien saisir la formation en Croix de Lorraine, adoptée pour l’ouverture du Défilé 2015.

En 2015, la Patrouille a défilé en formation Croix de Lorraine, Alors que l’unité dispose de 10 avions, 8 en formation et deux appareils en réserve, utilisés par le directeur des équipes de présentation et par le pilote remplaçant, cette année-là, elle a défilé à 12 appareils. Pour cela, il a fallut rameuter les troupes ! Le directeur des équipes de présentation et son adjoint étaient aux commandes de deux avions supplémentaires, et les deux derniers l’étaient par le pilote remplaçant de la PAF 2015 et le Leader de 2013 ! Il a fallut aussi récupérer deux  appareils qui n’avaient pas encore retrouvé leurs couleurs guerrières, un passage exceptionnel ! Ce dispositif rare a été monté pour rendre hommage à l’Ordre national de la Libération, créé par le Général de Gaulle pour distinguer les hommes, les unités et les communes qui se sont illustrés dans la lutte contre l’occupant.

La formation Tour Eiffel fait partie du « ruban » habituel de la PAF dans ses démonstrations.

En 2016, c’est une formation en hommage à la Tour Eiffel qui a été adoptée, clin d’œil très appuyé à la candidature Olympique Paris 2024 qui a fait du monument parisien son emblème.

Volets baissés et aérofreins à moitié sortis, les Alpha Jet escortent l’Extra de l’EVAA et son champion du monde de pilote.

Cette année-là, en fin de Défilé, le Spare et l’avion du Directeur ont escorté l’Extra 330LC de l’EVAA pour rendre hommage à son pilote, Champion du Monde de voltige.

Mais le Défilé Aérien n’est pas la seule opportunité de voir la PAF à Paris.

Bien qu’il se déroule en proche banlieue, le Salon de l’Aéronautique et de l’Espace, également connu en tant que Salon du Bourget, l’est à l’étranger, comme Paris Air Show. Alors que pendant des années, les patrouilles étaient interdites lors de cette manifestation, l’organisateur a assoupli sa réglementation et permet désormais aux Alpha Jet de participer au meeting aérien du dernier weekend du Salon, lors des journées publiques, mais en n’effectuant que les manœuvres du « Ruban », où les appareils maintiennent leurs formations et sans effectuer la « Synchro » et notamment ses spectaculaires croisements, pour des raisons de sécurité puisqu’ils évoluent au-dessus de zones très densément habitées.

C’est avec un A400M comme Leader que la PAF a ouvert le Paris Air Show 2013.

Mais la PAF a aussi évolué au-dessus de Paris pour d’autres occasions. En juillet 2012, la veille du Défilé, la Patrouille a survolé les Invalides en fin de journée en hommage à ceux qui ont été blessé au combat pour la France lors des Opex en Afrique et en Afghanistan. Ce jour-là, les parisiens ont vu la PAF arriver depuis le sud, virer à droite, repasser au-dessus du pont pour enrouler la Tour Eiffel et partir en survolant le Trocadero et la banlieue ouest. Il pleuvait ce soir-là… Dommage !

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La PAF survole les Invalides en hommage aux blessés au combat en arrivant du sud.

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Après avoir viré, elle survole à nouveau le Pont Alexandre III en mettant le cap sur la Tour Eiffel.

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Elle vire ensuite vers le sud-ouest.

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Elle laisse son panache au-dessus du Trocadero et de la banlieue ouest.

Mais la Patrouille de France est au-delà du symbole militaire. Elle participe activement aux manifestations sportives, ainsi il est arrivé que la Patrouille de France survole le Stade Roland-Garros pour l’ouverture du tournoi sur terre battue, notamment en 1988 et en 2014, mais on la voit aussi, maintenant, saluer les coureurs du Tour de France lorsque ceux-ci abordent leur dernier tour des Champs-Élysées.

Les coureurs prenant souvent leur temps pour couvrir la dernière étape du Tour de France, généralement sans enjeu au classement général, en 2015, la Patrouille de France a donc défilé assez tard.

En juin 2016, c’est aussi à elle qu’est revenu également l’honneur d’ouvrir l’Euro de Foot. La fête a failli être totale…

Il était tard, et la météo n’était guère engageante lorsque la PAF a survolé le Stade de France pour ouvrir l’Euro 2016. Les avions sont vus ici lors de leurs orbites d’attente. Le neuvième Alpha Jet, légèrement hors formation était utilisé pour filmer l’évènement.

Mais le défilé le plus surprenant a eu lieu le 5 juin 2005. Ce jour-là, alors que la circulation sur les Champs était tout à fait normale, les 8 Alpha Jet ont survolé la plus belle avenue du monde sur le même axe que celui du 14 juillet mais, cette fois-ci, le panache n’était pas tricolore. En effet, ce survol a été effectué pour le seul bénéfice des caméras de Luc Besson qui réalisait le clip vidéo destiné à soutenir la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2012. On sait ce qu’il s’est passé ensuite, et les JO ont eu lieu cette année-là, à Londres… Néanmoins, ce fut une occasion unique de voir la Patrouille de France épandre d’autres couleurs que son panache tricolore habituel.

PAF JO 1

La Patrouille de France a apporté sa participation au projet des Jeux Olympiques Paris 2012, mais ça n’a pas été suffisant.

Sport, hommages, défilés, les occasions sont donc régulières pour voir la Patrouille de France à Paris. Néanmoins, ce ne sont pas là les évolutions les plus représentatives de son activité. Pour ça, il faut aller dans les meetings aériens pour comprendre la dextérité et la technicité du pilotage de ces pilotes, mais ça, c’est une autre histoire…

le défilé du 14 juillet à Paris

 Le traditionnel défilé du 14 juillet s’est donc déroulé sous une météo un peu couverte mais avec une température très clémente, très agréable. Le défilé aérien, qui ouvre les festivité, a été l’occasion d’admirer, certes un peu furtivement, quelques avions particulièrement rares et intéressants.

Paf top fumigène

La Patrouille de France était dans une configuration très particulière puisqu’elle a évolué, pour la première fois, à 12 Alpha Jet. Aux avions habituels, numérotés de 0 à 9, sont venus s’ajouter deux autres avions, également aux couleurs tricolores. Des avions ayant rejoint les unités de Cazaux ou Tours après leur affectation à Salon et n’ayant pas encore eu le temps de passer en atelier peinture, ou bien l’inverse, prêt à remplacer deux appareils ayant fait « leur temps » ? Quoi qu’il en soit, la Croix de Lorraine était très jolie.

SEM Rafale

Les Marins, en plus d’un Atlantique et d’un Falcon 50 on présenté un box « chasse » avec deux Rafale M et deux Super Etendard. Il faut profiter de la petite poignée d’occasions qu’il va rester pour voir le bon vieux SEM évoluer car la retraite arrive à grands pas pour l’avion d’attaque embarqué entré en service en 1978.

Mirage 2000N

L’avenir des Mirage 2000N est également très limité puisque leur retrait de service reste prévu pour 2018.

Hélicos AA

Lors du défilé des hélicoptères, l’Armée de l’air a eu la bonne idée de convier le Puma aux couleurs de l’ETOM désormais affecté en métropole.

Attaque défense

Pour la première fois, deux CL-415 de la Sécurité Civile ont survolé les Champs. Leur présence avait été annoncé plusieurs fois ces dernières années mais la situation dans le sud de la France n’avait pas permis de libérer les avions pour une manip non opérationnelle. Il faut remonter à 1977 pour voir des Canadair au-dessus de Paris, à l’époque des CL-215. La dernière participation des avions de la Sécurité Civile remonte à 2011 avec les deux Q400MR.

A340

A340 T1

L’Airbus A340-200 F-RAJA de l’ET 3/60 Estérel a clôt le défilé. Lors de la répétition, c’est le F-RAJB qui a été utilisé. Ainsi, les parisiens ont pu admirer chacun des deux quadriréacteurs de ce type utilisés par l’Armée de l’Air. Ces deux appareils, stationnés à Roissy, font rarement parler d’eux, ils effectuent pourtant, souvent très discrètement, des missions stratégiques de première importance.

Corvette

Les observateurs les plus attentifs ont sans doute remarqué en accompagnement de la Patrouille de France, un petit biréacteur, un peu sur le côté de la formation. Il s’agit tout simplement d’un appareil utilisé pour les prises de vue air-to-air. Mais plus intéressant, l’avion, qui appartient à la société spécialisée Aerovision est une Corvette, construite par Aérospatiale dans les années 70. Et il y a de très fortes chances que cet avion soit le dernier de son espèce en état de vol. En fait, l’avion le plus rare à survoler Paris… c’était lui !

Rafale Corvette

A noter que lors de la répétition du 9 juillet, il avait accompagné un box de Rafale mais avait dégagé juste avant d’aborder la Défense. Bien d’autres appareils méritaient le coup d’oeil comme les Caracal de l’Armée de l’air équipés de leur perche de ravitaillement en vol, le C-130 et le Casa 295 de l’aviation militaire espagnole, les Mirage 2000 « bleus », les NH90 et bien sûr les Tigre de l’ALAT.

Contrairement aux années précédentes, il n’y a eu aucune exposition de matériel militaire sur l’esplanade des Invalides, qui devenait, pour le coup, temporairement le plus bel héliport du monde. Si il fallait une preuve que les opérations en cours, intérieures comme extérieures, tirent sur les ressources militaires comme rarement, la voilà. Espérons que cette manifestation, qui permettait d’alimenter le lien « nation-armée », revienne vite. Ce serait le signe d’un apaisement généralisé et d’un retour à une situation normale.

Meeting aérien du centenaire, Base Aérienne 705, Tours (2/2)

La météo s’annonçait radieuse pour ce dimanche 7 juin. Tout était prêt pour que le grand meeting aérien devienne un grand évènement et un succès public. Avant même que les portes de l’entrée base ne s’ouvrent, il y avait déjà une petite foule massée sur la route. C’était plutôt bon signe.

L’attente ne fut pas bien longue. Les portes rapidement ouvertes, il fallut cependant se soumettre à la fouille des bagages, inévitable en ces temps troublés. A quelques détails il était possible de comprendre que sur le plan de l’organisation, ce meeting allait être une réussite. Les caisses pour acheter les billets d’entrée étaient nombreuses ; un peu plus loin, sur l’aire publique, très vaste, les toilettes étaient disséminées un peu partout. En face l’Escale, de très nombreux stands proposaient de quoi se sustenter avec une grande variété de possibilités. Pour les amateurs de souvenirs, il y en avait pour tous les goûts, livres, babioles, maquettes de collections.

Il ne fallait pas perdre de temps pour se trouver une place près des barrières pour le début des vols en milieu de matinée. Désormais, les commentaires des meetings aériens sont assurés par Frédéric Béniada, une voix bien connue des auditeurs de Radio-France, et authentique passionné d’aviation. Homme de radio, il a eu la bonne idée de préparer en amont ses interventions et s’est livré au jeu de l’interviewer auprès des équipages, apportant une note assez dynamique à l’exercice. Il n’en reste pas moins que le positionnement des haut-parleurs entre le public et le taxi-way demeure un gros problème pour les photographes ; assez hauts, ils se sont retrouvés dans le cadre lors de certaines manœuvres des patrouilles.

Comme annoncé, le programme des vols n’était pas folichon, surtout pour les amateurs de « heavy metal ». Heureusement, les démonstrations en vol étaient variées et sans trop de temps morts, rehaussées par les participations remarquées de la patrouille britannique des Red Arrows, de la Patrouille de France et d’autres formations vraiment spectaculaires comme les Mirage 2000N des Ramex Delta ou les Alpha Jet de l’EAC qui ont proposé un show « maison ».

Les démonstrations ont même été interrompues un moment pour laisser passer le Boeing 737-800 de Ryanair, compagnie régulière de l’aéroport de Tours-Val de Loire partageant la même piste que la Base Aérienne 705. Les passagers comme l’équipage ont dû être surpris d’être attendus par tant de personnes les saluant !

De plus en plus souvent, la Patrouille de France ne termine plus les meetings aériens. Ce changement de coutume a de nombreux avantages. Comme de nombreux spectateurs ont tendance à quitter la plateforme après le passage des Alpha Jets bleus-blancs-rouges, c’est toujours ça de gagné en embouteillage pour le grand rallye de fin de meeting. D’autre part, ayant fait leur part de boulot en milieu d’après-midi, les pilotes peuvent passer plus de temps auprès de leurs fans, le chiffre d’affaire du stand de la PAF doit s’en ressentir notablement.

Après plusieurs saisons où leur show semblait être entré dans une interminable routine, il semble que cette année le nouveau leader cherche à imposer sa vision du spectacle et si le ruban a peu évolué, la synchro, avec un travail en deux groupes de quatre, a été plus rythmé et pour tout dire assez enthousiasmant. (On note avec une immense satisfaction que le commentaire de notre Patrouille Nationale est revenu aux fondamentaux, loin des cris, hurlements et slogans ridicules qui nous ont été infligés il y a quelques années.) Bon, évidement, pour ça, il fallait faire abstraction du spectacle offert par les Reds qui est, de toute façon, un ton au-dessus et ça fait des années que ça dure.

Parmi les anecdotes notables, le Fouga Magister a dû annuler son show après le décollage en raison d’une bricole qui a empêché le train de se rétracter et qui est revenu, très prudemment, se poser, bien escorté par les véhicules des pompiers de la base.

Avec la participation de quelques warbirds spectaculaires comme le Skyraider, le Mustang, le Mosquito au 3/4 et le Spitfire, il y en avait pour tous les goûts. Dernière bonne surprise : au moment de la fin du meeting et de la sortie des spectateurs, ça roulait presque normalement, du moins dans le secteur où nous avions laissé notre véhicule !

Rafale B Tator

Lors de la répétition du samedi, la démonstration du Rafale a été effectuée avec le spare biplace. Qui était en place arrière ? Nous ne le savons pas (*). Espérons qu’il a apprécié car, c’était sensible, qu’est-ce que « Tao » lui a mis dans la paillasse !!

Mirage 2000N Ramex

Décollage des Ramex Delta : belle démo tactique des Mirage 2000N d’Istres !

Super Puma Suisse

L’une des démo les plus spectaculaires du plateau, le Super Puma suisse. Notez le salut de l’équipage avec ses gants rouges. Sachant que l’appareil est en translation latérale pour remonter la ligne des spectateurs, les connaisseurs apprécieront la synchronisation de l’équipage.

altitude suffisante

Victime d’un léger incident technique, le pilote du Fouga a préféré annuler sa démo après le décollage le dimanche. Dommage, son vol du samedi avait été très intéressant à suivre. Il est vu ici juste après son décollage.

2 par 2

Les instructeurs de l’École de Chasse ont effectué un vol à 4 basé sur l’utilisation des différentes formations offensives et défensives qui constituent la base du travail en formation serrée.

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Passage au break des avions de l’Ecole de chasse, le Leader est le premier à quitter la formation.

Double Apache Roll PAF

Une des nouvelles figures de la PAF 2015, un « Apache Roll » à deux. Spectaculaire et élégant.

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Une autre nouvelle figure de la PAF 2015, ouvertement inspirée du passage en persiennes de la Patrouille suisse. Il y a bien 4 Alpha Jet sur la photo, même si le quatrième est totalement caché.

Red one

Année après année, les Reds démontrent qu’ils restent les maîtres de la discipline, même si leur routine semble n’avoir que très peu évolué.

Précision britannique

Les passages et croisements spectaculaires des Red Arrows ont régalé le public.

hawk & hawk

Un petit faucon crécerelle assiste aux évolutions des Red Arrows.

Volutes belges

Volutes belges et F-16 en furie.

 Il est finalement assez simple de tirer un bilan de ce meeting de l’Air nouvelle formule : en dépit d’un plateau qui pouvait être amélioré, une bonne organisation et surtout une météo d’enfer, le tour est dans le sac !

 

(*) Patrice Olivier (Aéropix’Ailes) me précise que le pax de « Tao » était « Nanard » pilote créateur des Ramex Delta… Un confrère qui a donc dû bien apprécier cette découverte du Rafale !

Meeting aérien du centenaire, Base Aérienne 705, Tours (1/2)

Le deuxième Meeting Aérien de l’Air de la saison 2015, organisé par la FOSA, s’est déroulé le weekend des 6 et 7 juin. Le premier s’est déroulé sur la base de la Solenzara la semaine précédente, le troisième et dernier se tiendra à Luxeuil le weekend des 27 et 28 juin.

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Des affiches des trois meetings de l’Air 2015, celle de Tours est, de loin, la plus réussie.

Pour quelques spotters privilégiés, qui s’étaient inscrits assez tôt, les portes de la base se sont même ouvertes dès le matin du vendredi 5 juin afin de pouvoir assister aux arrivées. Une fois les formalités d’entrée sur la base, un briefing a été donné dans l’amphithéâtre de l’École de Chasse avec un mot d’ordre qui a tout de suite rassuré l’assistance puisque le responsable de l’opération, assisté par des personnels volontaires de la base, a mis l’accent sur le besoin de retour d’expérience de leur part pour améliorer encore, dans l’avenir, ce genre de « manip ».

Cette approche « collaborative » entre les passionnés et l’Armée de l’air a été grandement approuvée et il ne fait aucun doute que les quelques légers « couacs » enregistrés au cours du weekend vont aider à ce qu’ils ne surviennent plus.

Installés au bord de la piste, près de l’ILS de la piste 20 et à proximité de la tour de contrôle, les spotters ont donc passé une partie de la journée à suivre les arrivées et les premières répétitions, sous un soleil de plomb. Notons que l’organisation avait prévu un ravitaillement en eau de 3 litres par personne, une attention aussi indispensable qu’appréciable.

Feu 16

Décollage en fanfare du Solo Display F-16 belge.

A10

L’avion le plus attendu du meeting, le A-10 Thunderbolt II, le tueur de chars de l’USAF.

Le programme du meeting diffusé quelques jours avant l’évènement avait confirmé quelques craintes. Ce ne serait pas « le » meeting du siècle, avec un plateau statique comme dynamique relativement clairsemé. Mais quelques bonnes surprises ont réussi à soulever l’enthousiasme des passionnés.

RJ Hop

Une journée en bord de piste, c’est aussi l’occasion d’immortaliser quelques avions de ligne comme ce CRJ-1000 de la compagnie « Hop ! »

146 G-TYPH

L’arrivée du BAe 146-200 G-TYPH a été une bonne surprise puisque cet appareil sert aux déplacements des VIP de BAe Systems.

Le samedi était une répétition générale du meeting à l’intention des militaires de la base et de leurs familles. Après avoir eu le privilège de pouvoir arpenter, au pas de charge cependant, le vaste parking de l’École de Chasse, les « gilets jaunes » ont rejoint le bord de piste. Le vent ayant tourné, la position près de l’ILS 20 s’est avéré bien moins intéressante et la majeure partie des spotters s’est retrouvée sur la pelouse entre le taxi-way et la piste, à la meilleur place !

spotters

Troupeau de gilets fluo jaunes. Les spotters sur le parking de l’EAC.

Typhoon Saoudia

Arrivée d’un Typhoon flambant neuf de l’aviation saoudienne. Tours a été la première étape de son convoyage. Personne ne s’en plaindra.

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Avant qu’il ne soit ceint de barrières trop proches, l’Apha Jet porteur de la décoration spéciale commémorative a été copieusement mitraillé par les spotters, bien contents de l’aubaine.

Alpha DS g

Après quelques minutes, très aimablement, les équipes de l’EAC ont tourné l’appareil pour que nous puissions photographier son côté gauche bien éclairé. Merci messieurs !

Ces deux jours dévolus aux préparations du meeting ont permis de multiplier les prises de vues et d’assister au spectacle dans les meilleures conditions possibles.

(à suivre)