Meeting aérien du centenaire, Base Aérienne 705, Tours (2/2)

La météo s’annonçait radieuse pour ce dimanche 7 juin. Tout était prêt pour que le grand meeting aérien devienne un grand évènement et un succès public. Avant même que les portes de l’entrée base ne s’ouvrent, il y avait déjà une petite foule massée sur la route. C’était plutôt bon signe.

L’attente ne fut pas bien longue. Les portes rapidement ouvertes, il fallut cependant se soumettre à la fouille des bagages, inévitable en ces temps troublés. A quelques détails il était possible de comprendre que sur le plan de l’organisation, ce meeting allait être une réussite. Les caisses pour acheter les billets d’entrée étaient nombreuses ; un peu plus loin, sur l’aire publique, très vaste, les toilettes étaient disséminées un peu partout. En face l’Escale, de très nombreux stands proposaient de quoi se sustenter avec une grande variété de possibilités. Pour les amateurs de souvenirs, il y en avait pour tous les goûts, livres, babioles, maquettes de collections.

Il ne fallait pas perdre de temps pour se trouver une place près des barrières pour le début des vols en milieu de matinée. Désormais, les commentaires des meetings aériens sont assurés par Frédéric Béniada, une voix bien connue des auditeurs de Radio-France, et authentique passionné d’aviation. Homme de radio, il a eu la bonne idée de préparer en amont ses interventions et s’est livré au jeu de l’interviewer auprès des équipages, apportant une note assez dynamique à l’exercice. Il n’en reste pas moins que le positionnement des haut-parleurs entre le public et le taxi-way demeure un gros problème pour les photographes ; assez hauts, ils se sont retrouvés dans le cadre lors de certaines manœuvres des patrouilles.

Comme annoncé, le programme des vols n’était pas folichon, surtout pour les amateurs de « heavy metal ». Heureusement, les démonstrations en vol étaient variées et sans trop de temps morts, rehaussées par les participations remarquées de la patrouille britannique des Red Arrows, de la Patrouille de France et d’autres formations vraiment spectaculaires comme les Mirage 2000N des Ramex Delta ou les Alpha Jet de l’EAC qui ont proposé un show « maison ».

Les démonstrations ont même été interrompues un moment pour laisser passer le Boeing 737-800 de Ryanair, compagnie régulière de l’aéroport de Tours-Val de Loire partageant la même piste que la Base Aérienne 705. Les passagers comme l’équipage ont dû être surpris d’être attendus par tant de personnes les saluant !

De plus en plus souvent, la Patrouille de France ne termine plus les meetings aériens. Ce changement de coutume a de nombreux avantages. Comme de nombreux spectateurs ont tendance à quitter la plateforme après le passage des Alpha Jets bleus-blancs-rouges, c’est toujours ça de gagné en embouteillage pour le grand rallye de fin de meeting. D’autre part, ayant fait leur part de boulot en milieu d’après-midi, les pilotes peuvent passer plus de temps auprès de leurs fans, le chiffre d’affaire du stand de la PAF doit s’en ressentir notablement.

Après plusieurs saisons où leur show semblait être entré dans une interminable routine, il semble que cette année le nouveau leader cherche à imposer sa vision du spectacle et si le ruban a peu évolué, la synchro, avec un travail en deux groupes de quatre, a été plus rythmé et pour tout dire assez enthousiasmant. (On note avec une immense satisfaction que le commentaire de notre Patrouille Nationale est revenu aux fondamentaux, loin des cris, hurlements et slogans ridicules qui nous ont été infligés il y a quelques années.) Bon, évidement, pour ça, il fallait faire abstraction du spectacle offert par les Reds qui est, de toute façon, un ton au-dessus et ça fait des années que ça dure.

Parmi les anecdotes notables, le Fouga Magister a dû annuler son show après le décollage en raison d’une bricole qui a empêché le train de se rétracter et qui est revenu, très prudemment, se poser, bien escorté par les véhicules des pompiers de la base.

Avec la participation de quelques warbirds spectaculaires comme le Skyraider, le Mustang, le Mosquito au 3/4 et le Spitfire, il y en avait pour tous les goûts. Dernière bonne surprise : au moment de la fin du meeting et de la sortie des spectateurs, ça roulait presque normalement, du moins dans le secteur où nous avions laissé notre véhicule !

Rafale B Tator

Lors de la répétition du samedi, la démonstration du Rafale a été effectuée avec le spare biplace. Qui était en place arrière ? Nous ne le savons pas (*). Espérons qu’il a apprécié car, c’était sensible, qu’est-ce que « Tao » lui a mis dans la paillasse !!

Mirage 2000N Ramex

Décollage des Ramex Delta : belle démo tactique des Mirage 2000N d’Istres !

Super Puma Suisse

L’une des démo les plus spectaculaires du plateau, le Super Puma suisse. Notez le salut de l’équipage avec ses gants rouges. Sachant que l’appareil est en translation latérale pour remonter la ligne des spectateurs, les connaisseurs apprécieront la synchronisation de l’équipage.

altitude suffisante

Victime d’un léger incident technique, le pilote du Fouga a préféré annuler sa démo après le décollage le dimanche. Dommage, son vol du samedi avait été très intéressant à suivre. Il est vu ici juste après son décollage.

2 par 2

Les instructeurs de l’École de Chasse ont effectué un vol à 4 basé sur l’utilisation des différentes formations offensives et défensives qui constituent la base du travail en formation serrée.

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Passage au break des avions de l’Ecole de chasse, le Leader est le premier à quitter la formation.

Double Apache Roll PAF

Une des nouvelles figures de la PAF 2015, un « Apache Roll » à deux. Spectaculaire et élégant.

PAF a 4

Une autre nouvelle figure de la PAF 2015, ouvertement inspirée du passage en persiennes de la Patrouille suisse. Il y a bien 4 Alpha Jet sur la photo, même si le quatrième est totalement caché.

Red one

Année après année, les Reds démontrent qu’ils restent les maîtres de la discipline, même si leur routine semble n’avoir que très peu évolué.

Précision britannique

Les passages et croisements spectaculaires des Red Arrows ont régalé le public.

hawk & hawk

Un petit faucon crécerelle assiste aux évolutions des Red Arrows.

Volutes belges

Volutes belges et F-16 en furie.

 Il est finalement assez simple de tirer un bilan de ce meeting de l’Air nouvelle formule : en dépit d’un plateau qui pouvait être amélioré, une bonne organisation et surtout une météo d’enfer, le tour est dans le sac !

 

(*) Patrice Olivier (Aéropix’Ailes) me précise que le pax de « Tao » était « Nanard » pilote créateur des Ramex Delta… Un confrère qui a donc dû bien apprécier cette découverte du Rafale !

Meeting aérien du centenaire, Base Aérienne 705, Tours (1/2)

Le deuxième Meeting Aérien de l’Air de la saison 2015, organisé par la FOSA, s’est déroulé le weekend des 6 et 7 juin. Le premier s’est déroulé sur la base de la Solenzara la semaine précédente, le troisième et dernier se tiendra à Luxeuil le weekend des 27 et 28 juin.

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Des affiches des trois meetings de l’Air 2015, celle de Tours est, de loin, la plus réussie.

Pour quelques spotters privilégiés, qui s’étaient inscrits assez tôt, les portes de la base se sont même ouvertes dès le matin du vendredi 5 juin afin de pouvoir assister aux arrivées. Une fois les formalités d’entrée sur la base, un briefing a été donné dans l’amphithéâtre de l’École de Chasse avec un mot d’ordre qui a tout de suite rassuré l’assistance puisque le responsable de l’opération, assisté par des personnels volontaires de la base, a mis l’accent sur le besoin de retour d’expérience de leur part pour améliorer encore, dans l’avenir, ce genre de « manip ».

Cette approche « collaborative » entre les passionnés et l’Armée de l’air a été grandement approuvée et il ne fait aucun doute que les quelques légers « couacs » enregistrés au cours du weekend vont aider à ce qu’ils ne surviennent plus.

Installés au bord de la piste, près de l’ILS de la piste 20 et à proximité de la tour de contrôle, les spotters ont donc passé une partie de la journée à suivre les arrivées et les premières répétitions, sous un soleil de plomb. Notons que l’organisation avait prévu un ravitaillement en eau de 3 litres par personne, une attention aussi indispensable qu’appréciable.

Feu 16

Décollage en fanfare du Solo Display F-16 belge.

A10

L’avion le plus attendu du meeting, le A-10 Thunderbolt II, le tueur de chars de l’USAF.

Le programme du meeting diffusé quelques jours avant l’évènement avait confirmé quelques craintes. Ce ne serait pas « le » meeting du siècle, avec un plateau statique comme dynamique relativement clairsemé. Mais quelques bonnes surprises ont réussi à soulever l’enthousiasme des passionnés.

RJ Hop

Une journée en bord de piste, c’est aussi l’occasion d’immortaliser quelques avions de ligne comme ce CRJ-1000 de la compagnie « Hop ! »

146 G-TYPH

L’arrivée du BAe 146-200 G-TYPH a été une bonne surprise puisque cet appareil sert aux déplacements des VIP de BAe Systems.

Le samedi était une répétition générale du meeting à l’intention des militaires de la base et de leurs familles. Après avoir eu le privilège de pouvoir arpenter, au pas de charge cependant, le vaste parking de l’École de Chasse, les « gilets jaunes » ont rejoint le bord de piste. Le vent ayant tourné, la position près de l’ILS 20 s’est avéré bien moins intéressante et la majeure partie des spotters s’est retrouvée sur la pelouse entre le taxi-way et la piste, à la meilleur place !

spotters

Troupeau de gilets fluo jaunes. Les spotters sur le parking de l’EAC.

Typhoon Saoudia

Arrivée d’un Typhoon flambant neuf de l’aviation saoudienne. Tours a été la première étape de son convoyage. Personne ne s’en plaindra.

Alpha DS d

Avant qu’il ne soit ceint de barrières trop proches, l’Apha Jet porteur de la décoration spéciale commémorative a été copieusement mitraillé par les spotters, bien contents de l’aubaine.

Alpha DS g

Après quelques minutes, très aimablement, les équipes de l’EAC ont tourné l’appareil pour que nous puissions photographier son côté gauche bien éclairé. Merci messieurs !

Ces deux jours dévolus aux préparations du meeting ont permis de multiplier les prises de vues et d’assister au spectacle dans les meilleures conditions possibles.

(à suivre)