Quelques bords de pistes de Californie (2)

2- Californie du Sud

Après quelques jours passés au nord de l’État, et où nous avons connu un épisode pluvieux qui, heureusement, a très peu impacté notre programme, nous avons mis le cap vers la région de Los Angeles non sans avoir fait un détour dans les montagnes du côté de Columbia. La pluie nous a accompagné jusqu’à notre arrivée dans le désert de Mojave et les sommets alentours restaient couverts de neige ; une autre vision de la région !

Fox Field

Terrain historique de l’US Forest Service situé près de la ville de Lancaster, au bord du désert de Mojave, Fox Field est entouré de hautes barrières mais, dans l’aérogare, se trouve un restaurant avec vue sur les pistes où ils vous servent des pancake plus larges que leurs assiettes à un tarif raisonnable. Ensuite, il est toujours possible de s’approcher des parkings. La plupart de ces photos ont cependant été faites depuis le secteur US Forest Service d’accès moins facile.

Beechcraft 99 cargo d’Ameriflight au décollage. Cette compagnie exploite plus d’une cinquantaine d’avions de ce type en sous-traitance des transporteurs de colis habituels.

Un des plus sympathiques produits de chez Cessna, le 185 à train classique. Notez la partie vitrée en bas de la portière droite.

Même si les avions classiques sont innombrables sur les parkings des aérodromes US, il ne faut pas croire que les pilotes US sont insensibles aux qualités des machines modernes comme ce Cirrus SR20.

Vu le nombre d’avions construits et celui, effarant, des avions encore en service, le Cessna 172 va rester encore longtemps la plus familière des silhouettes.

Même produit à presque 1000 exemplaires, le Beechcraft B19 Sport, est, lui, devenu une rareté !

Ce Cessna 172 appartient à la ville de Lancaster. Il est utilisé par le bureau du shériff pour des opérations de police…. et il vole beaucoup !

Autre appareil parfaitement banal, ce Piper PA-28-161.

Un Bellanca 14-13. Même si ces avions ont été produits entre la fin de la 2e guerre mondiale et le milieu des années 50, cet exemplaire semble presque flambant neuf !

Les paysages autour de Fox Field sont sublimes… Mais il ne faut pas être allergique aux éoliennes. Au premier plan, juste à côté de la piste, ce sont les supports pour les réceptacles de la grille d’évaluation des largages des tankers.

Hemet Valley

Un peu plus au sud encore, le Ryan Field est un petit aérodrome d’aviation générale, qui dispose d’une base du Cal Fire particulièrement stratégique. L’activité d’aviation légère y est assez intense et, surtout, très animée et variée. On y trouve quelques collectionneurs d’avions anciens assez étonnants.

Le Cessna 182, quadriplace de voyage, existe en version à trains fixes…

Et en version à trains rentrants !

Ce Cessna 172 (encore !?!) a été peint aux couleurs d’un T-45 Mescalero, la version militaire du quadriplace utilisée pour l’instruction et les liaisons.

Un joli Bonanza classique prend rapidement de l’altitude après avoir quitté la piste d’Hemet.

Relevant du même coffre à jouets, un L-29 et un Pitts.

On trouve désormais de drôles d’oiseaux sur les aérodromes de Californie, non ?!

Un DC-3 en cours de restauration.

La belle rencontre du jour, un BD-5 Jet et son pilote, ancien cocher de F-18, qui nous a ensuite fait visiter sa belle collection d’avions. Pas si rapide que ça, mais vraiment petit, le BD-5 est extrêmement difficile à photographier !

A noter que l’aérodrome dispose d’un « enclos » à spotter près de la base du Cal Fire, avec tables et bancs, ombragé, une délicate attention !

La zone « spotter » avec ses tables,ses bancs et son toit. Notez la hauteur tout à fait raisonnable du grillage. La vue est sympa aussi, même si l’emplacement est un poil loin de la piste.

French Valley

Toujours en direction du sud et de San Diego, French Valley, baptisé ainsi en raison d’une présence francophone importante dans le milieu du XIXe siècle, dispose aussi de son aérodrome d’aviation générale.

Le visiteur y est accueilli par un BD-5 Jet, facile à photographier depuis qu’il a été érigé en pylône. Un musée, qui expose notamment un F-4 Phantom, est implanté sur le site mais était malheureusement fermé à l’heure de notre passage.

Un BD-5 jet, plus facile à photographier que celui d’Hemet Valley !

Ce PA46-350P Malibu Mirage a définitivement abandonné son moteur à pistons pour une turbine. On s’éloigne de l’aviation de tourisme pour se rapprocher de l’aviation d’affaires.

Le Pitts reste une valeur sûre pour les amateurs de sensations fortes !

L’aérodrome accueille aussi quelques industriels dont les spécialités sont particulièrement intéressantes. Il faudra revenir !

Ramona

Toujours plus proche de San Diego et de la frontière avec le Mexique, l’aérodrome de Ramona héberge aussi une importante base du Cal Fire, objet de notre visite. Néanmoins pendant les quelques heures de notre présence sur place, l’activité aérienne a été permanente.

Les seuls chasseurs que nous avons vu de notre séjour, ces deux Hornet se dirigeant vers la base, mythique, de Miramar.

Un très mignon petit Cessna 140, forcément pas de première jeunesse mais joliment chromé.

Il faut croire qu’à Ramona, on aime les 140 ! ça tombe bien, nous aussi !

Avec les Cessna 172, les avions les plus courants et les plus communs sur les aérodromes américains sont les Vans, ici deux RV-8. Plus de 10 000 ont été construits, souvent par leurs pilotes eux-mêmes.

Ce Beechcraft T-34C relevant de la VMFAT-101, unité de formation sur F-18 basée à Miramar, effectue une série de touch & go à Ramona.

Piper PA32R-301, dans le genre véhicule familial !

Les Robinson sont également très fréquents dans le secteur, d’autant plus que l’usine qui les fabrique se trouve à Torrance, près de Los Angeles.

Aux premières loges en bord de piste, avec même un toit pour avoir un peu d’ombre !

A noter que l’aérodrome dispose d’une aire de pique-nique permettant d’être aux premières loges pour observer les avions. Elle est parfaitement exposée le matin mais à contre-jour l’après-midi. Elle permet notamment d’observer à loisir les avions du Cal Fire.

Gillespie Field

Cet important aérodrome d’aviation générale, qui se trouve en pleine ville à El Cajon, n’a pas été le plus accueillant en raison de la présence, sur place, de l’importante flotte d’avions et d’hélicoptères du shériff de San Diego. Néanmoins extrêmement actif, il  recèle un vrai trésor avec l’annexe et les réserves du San Diego Air & Space Museum dont la visite vaut largement le détour, nous y reviendrons sans doute dans un prochain article.

Devenus rarissime en Europe, les Piper Aerostar ne courent plus les rues non plus en Californie.

Cet Helio Courier amphibie est un des appareils les plus intéressants observés à Gillespie !

Le San Diego Air & Space Museum sait recevoir ses visiteurs français comme il faut, à son annexe du Gillespie Field ! Notez l’immatriculation de la Dedeuche !

Carson

Après avoir contourné Miramar, l’occasion d’observer de loin quelques V-22, nous sommes remontés vers Los Angeles. Nous avons trouvé abri à Carson City, à un jet de caillou de la base du « Blimp » Goodyear, l’occasion de jeter un œil à un dirigeable parfaitement opérationnel.

Le dirigeable Goodyear sur sa plateforme à Carson City. Notez le camion d’hélium au premier plan.

Avant de nous rendre à Torrance pour clore en beauté ce séjour extraordinaire, nous avons tenté d’aller voir ce qui était possible d’observer sur deux autres aérodromes mythiques du Comté de Los Angeles.

Santa Monica

Aujourd’hui condamné puisque sa fermeture est désormais fixée au 31 décembre 2028, Santa Monica reste, pour l’éternité, un aérodrome d’une portée historique incommensurable. Il faut préciser qu’il s’appelait autrefois Clover Field et qu’il ne s’y est passé presque pas grand’chose en décembre 1935. C’est pour ça qu’un musée, fermé le jour de notre passage (décidément) présente en stèle un amusant DC-3 ainsi qu’une statue de Donald W. Douglas accompagné de son chien.

Quelque soit l’avenir de la plateforme, l’aérodrome de Santa Monica est intimement lié à l’histoire du DC-3.

Même si on peut déplorer cette fermeture, on peut aussi noter qu’elle se déroule dans un cadre légal et avec un préavis important, certains édiles sans scrupule ayant laissé des traces vives dans l’histoire de l’aviation légère américaine.

Van Nuys

Un peu plus au nord, c’est sous une pluie battante que nous avons fait le tour de Van Nuys sans voir grand-chose. Néanmoins, j’ai risqué la noyade pour immortaliser ce bon vieux 727 VIP, qui n’a sans doute pas volé depuis un moment.

Un 727 est un avion pour lequel on peut se mouiller !

Après Torrance, le dernier aérodrome que nous avons fréquenté fut donc KLAX où nous avons attendu l’Airbus A380 d’Air France qui nous a ramené à Paris.

(A suivre)

 

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