Les « hydro » à l’honneur !

Autrefois maîtres des cieux et maîtres des mers, les hydravions et avions amphibies sont dans l’aéronautique contemporaine, désormais très marginalisés. Le 23 juillet dernier,  deux nouvelles ont remis au premier plan de l’actualité ces fascinants aéronefs hybrides.

Alors que les hydravions géants sont devenus les dinosaures de l’histoire de l’aviation, en Chine, à Zhuhai dans le sud de la Chine, juste à côté de Macao, Aviation Industry Corporation of China (AVIC) a procédé, le 23 juillet dernier, à la  sortie de chaîne d’assemblage de son avion amphibie AG600, après plus de deux ans de travail. Les images montrent un appareil imposant et les chiffres qui sont annoncés le confirment bien.

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Cérémonie du Roll Out du nouvel AG600 construit à Zhuhai. (Photo : News.cn)

38,8 mètres d’envergure, 36,9 m de longueur et 12,1 mètres de haut, le AG600 a une masse maximale au décollage de 49 tonnes (53,3 selon China.org). Avec une vitesse maximum de 560 km/h et une distance franchissable pouvant atteindre, au mieux, 4500 km, cet appareil peut donc patrouiller de très nombreuses heures.

Il est présenté par les différents médias qui ont repris les informations des agences de presse chinoises comme devant être utilisé pour combattre les feux de forêts et effectuer des missions de sauvetage en mer, de bien pacifiques missions.

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Imposant, l’AG600 a bien hérité de l’allure générale du Harbin SH-5. (Photo : News.cn)

Mais en fait, le AG600 doit plus être considéré comme le successeur du Harbin SH-5, un avion construit à seulement 7 exemplaires et dont au moins 4 sont entrés en service dans la Marine chinoise. Peu d’informations circulent sur ces avions qui effectuent des missions de patrouille maritime et de surveillance côtière.

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La seule photo connue d’un Harbin SH-5 en configuration bombardier d’eau. (Photo : DR)

Un exemplaire a toutefois été modifié et évalué comme bombardier d’eau, mais le projet n’est pas allé plus loin.

L’AG600 qui est très clairement une extrapolation modernisée du Harbin, aurait été commandé à 17 exemplaires devrait reprendre ces missions. Même si la Chine est très durement touchée par les feux de forêts, les véritables priorités sont à rechercher du côté maritime comme les récents conflits territoriaux avec le Japon pour des archipels isolés comme les îles Senkaku l’ont démontré. Parmi les autres missions que son avion est en mesure d’effectuer, le constructeur met en avant l’exploration et la recherches de ressources naturelles, le transport de fret et celui de passagers.

Cette priorité se ressent sur certains des chiffres communiqués. L’AG600, en dépit d’une masse maximale de 50 tonnes, n’écoperai que 12 000 litres d’eau, c’est à dire autant qu’un Beriev 200, qui lui rend presque 10 tonnes sur la masse maximale au décollage (1). L’un est optimisé, l’autre non. Le constructeur ajoute que l’appareil est en mesure de supporter des vagues de 2 mètres, un atout véritable pour les missions de sauvetage ou d’exploration, les avions de lutte anti-incendies se contentent généralement de performances beaucoup plus modestes en ce domaine. Il ne fait dès lors que peu de doute que l’AG600 est avant tout un avion militaire.

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Le nouvel AG600 en configuration bombardier d’eau. (Document : AVIC)

En 2015, comme 09-27 l’avait signalé, des pilotes chinois étaient venus s’initier au pilotage des hydro lourds en louant le Martin Mars. Cette semaine, le Mars fait lui aussi les gros titres.

Deux mars et ça va forcément repartir ( Jay Selman 2016)

Les deux Mars au mouillage de Sproat Lake en juillet 2016. (Photo : Jay Selman via Coulson Flying Tankers)

Désormais sans contrat et donc en retraite de son métier de pompier du ciel depuis 2013, en dépit d’une pige très médiatique en 2015, le Hawaii Mars, tout comme son « sister ship » Philippine est au coeur d’un palpitant feuilleton. Un temps prévu pour être convoyé au musée de l’US Navy, et repeint à ses couleurs militaires, le Philippine Mars est toujours au Canada, l’accord entre Coulson et l’US Navy étant difficile à conclure. En attendant, il y a quelques semaines, Coulson annonçait que l’avion pouvait être loué pour permettre à des pilotes (aisés) de mettre une ligne « Martin JRM-3 Mars » dans leur carnet de vol. Ainsi, l’avion pourrait être maintenu en état de vol, et surtout, les qualifications de son équipage, prolongées à moindre frais. Pour ainsi toucher aux commandes d’un des plus incroyables avions encore en état de vol, la somme demandée était de 25 000 $.

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Le convoyage du Hawaii Mars pouvait être suivi en temps réel sur internet. La vitesse de 201 est atteinte en descente et avec une bonne composante de vent arrière, la croisière s’étant effectuée aux alentours de 150 kt.

Afin de promouvoir son avion et peut-être lui trouver un acheteur passionné, le Hawaii Mars participe cette semaine au Fly In de l’EAA à Oshkosh, dans le Wisconsin. L’avion a effectué le voyage entre Port Alberni et Oshkosh ce même 23 juillet, un vol d’un peu plus de 7 heures.

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Le T Shirt officiel de l’EAA Venture 2016 ne laisse aucun doute sur l’avion qui tient le rôle de vedette du show cette année. (Doc : EAA)

Les organisateurs du Fly In ne s’y trompent pas et comme le montre le T-Shirt officiel de l’évènement, c’est bien le grand hydravion rouge qui sera la grande vedette du Show 2016.

Lors d’un interview accordé à la presse locale, Wayne Coulson a confié qu’un des objectifs de la présence de cet avion dans le Wisconsin est de lui trouver peut-être un nouveau propriétaire, à défaut d’un nouveau locataire, et qu’il espérait en trouver un qui connaîtrait le même coup de cœur que celui qui l’a mené à acquérir ces deux avions il y a bientôt 10 ans. Le prix demandé n’a rien de délirant, puisque pour devenir le propriétaire d’un avion qui relève autant du Yatch que du monument historique, il faudra débourser 3 million $. Certes, cette somme est élevée, mais sur le marché des avions de collection, elle positionne le Mars comme un appareil « abordable ». Cependant, ses contraintes opérationnelles le réservent à quelques épicuriens passionnés qui ne doivent pas courir les rues, même à Oshkosh !

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Kermit Weeks aux commandes d’un des avions les plus exceptionnels de l’histoire, au cours d’un des vols préparatoires au raid vers Oshkosh. (Photo : K. Weeks)

Lors du vol de convoyage, le célèbre collectionneur Kermit Weeks se trouvait à bord. Il a abondamment approvisionné les réseaux sociaux au cours du vol de ses photos et de ses impression d’un vol absolument exceptionnel. Serait-il candidat à accueillir le Hawaii dans ses collections ? C’est une question que Wayne Coulson lui a sans doute déjà posé !

Aujourd’hui presque relégués aux oubliettes de l’histoire, les hydravions géants – qui peuvent être aussi amphibies – ne referont pas de retour en force, car ce nouveau programme chinois ne bouleversera sans doute pas le paysage aéronautique mondial, mais il est emblématique à plus d’un titre. La coïncidence de son « Roll Out » et du long vol du Mars vers le plus grand meeting aérien du monde n’est juste qu’un épisode amusant de cette longue histoire, mais pour le Martin Mars, les enjeux de sa participation à cette manifestation sont clairement majeurs et décisifs.

(1) Sur le Beriev, les 12 000 litres ne peuvent être atteints qu’après avoir consommé une partie du carburant afin de ne pas dépasser cette fameuse masse maximale au décollage. On peut espérer que l’équipage de l’AG600 n’aura pas à trancher entre charge utile et carburant.

Hydravions et amphibies

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CFPA Newsletter June 2016

Après un été 2015 difficile, l’équipe de la Newsletter s’est agrandie et nous accueillons désormais Philippe Laurent qui a pris le relais de Cyril pour la partie graphique de la Newsletter.

Voici notre premier numéro pour cette année.

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Pas de surprise, l’article sur le Boeing 747 Supertanker est bien une variation de celui publié ici même au mois de mai.

Newsletter à télécharger librement ici (6,5 Mo environ)

Rendez-vous au mois d’août pour le deuxième numéro.

Le défilé aérien du 14 juillet 2016

Cette année encore, le défilé aérien du 14 juillet s’est déroulé au-dessus de Paris sous une légère couverture nuageuse. Cependant, après le passage des avions, le voile s’est levé pour offrir enfin l’été à ceux qui l’attendaient depuis des semaines, ce qui a bien profité aux voilures tournantes.

Bien que l’exercice soit annuel, il fait l’objet d’une préparation extrêmement sérieuse et précise qui se concrétise par une répétition générale au-dessus de la base de Châteaudun dans l’Eure-et-Loir et par plusieurs reconnaissances aériennes sur le site, en hélico dans un premier temps avant que les leaders de chaque box, accompagnés ou non de leurs ailiers ne le refasse avec leurs appareils habituels.

Carte aéronautique de la région parisienne du SUP AIP 146/16. (DGAC/DSNA/SIA)

L’ensemble de ces opérations fait l’objet de modifications temporaires de l’espace aérien de la région parisienne, lesquelles impactent fortement l’activité des plateformes aéronautiques de l’ouest d’Évreux à Château-Thierry et de Beauvais à Étampes avec la création de zones réglementées et d’une zone interdite temporaires du 8 au 14 juillet.

Quoi qu’il en soit, le défilé s’est parfaitement déroulé. Sans vraiment présenter de révolution majeure, quelques points de détail concernant les avions présents méritent qu’on s’y attarde un peu.

Comme il est de coutume, le défilé a été ouvert par la Patrouille de France évoluant dans une formation hommage à la Tour Eiffel, une très grande flèche à étagement négatif.

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Elle était suivies par un premier box de trois Mirage 2000N, avec en tête le Mirage n°353 porteur de la décoration spéciale commémorative du centenaire de l’Escadrille Lafayette.

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le premier box de Mirage 2000N guidé par le n°353 et sa spectaculaire décoration spéciale.

Cet avion a été utilisé intensivement par la patrouille de démonstration tactique « Ramex Delta » en France et en Europe. Elle a effectué sa toute dernière apparition publique au RIAT de Fairford le 10 juillet où elle s’est taillée un indéniable succès public confirmé par le prix de la plus belle démo hors forces britanniques et la plus belle décoration du plateau.

Juste derrière un C-135FR de ravitaillement en vol, quatre Mirage 2000D évoquaient les capacités de projection de puissance que ces appareils apportaient aux forces française. Du Mali à la Jordanie, ces chasseurs-bombardiers sont effectivement actuellement sur tous les fronts aux côtés des Rafale ce qui explique que 55 d’entre-eux vont être modernisés « à mi-vie » afin qu’ils puissent continuer leur mission jusqu’au delà de 2030. Ils approcheront alors les 40 ans de service.

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Quatre Mirage 2000D de différentes escadrilles de la nouvelle 3e Escadre de Chasse.

Le quatrième avion de la patrouille survolant Paris est le Mirage 2000D n°620, un des deux avions où 9 étoiles ont été peintes sur la dérive en souvenir des 9 victimes françaises du drame survenu en 2015 à Albacete.

Les Mirage « bleus » étaient aussi présent en nombre avec un box de Mirage 2000-5 symbolisant la défense aérienne du territoire et un autre composé de Mirage 2000C et B du 2/5 « Ile de France » escorté par deux Alpha Jet du « Côte d’Or » incarnant le soutien à la « préparation opérationnelle des équipages ».

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Autrefois fer de lance de la Défense Aérienne, le Mirage 2000RDI est désormais un acteur important dans la progression des futurs pilotes de combat.

L’aviation navale avait aussi envoyé ses représentants. Falcon 50M, Breguet Atlantique, Rafale et Hawkeye.

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Quand l’Aéronavale survole les tours de la Défense.

Évidemment, le groupe aérien embarqué semblait un peu dépeuplé. Il va falloir s’y faire, désormais les Rafale règnent en maître sur le pont du Charles de Gaulle. Deux jours après la cérémonie de retrait de service du Super Étendard à Landivisiau, l’Aéronavale entre dans une nouvelle ère. Dommage quand même de ne pas avoir eu une dernière chance de voir le vieux monoréacteur, couvert de gloire, survoler Paris. A deux jours près…

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Les Rafale M semblent désormais bien solitaires sans les Super Étendard, retirés du service deux jours plus tôt.

En plus d’un E-3F et de deux C-135FR, l’armée de l’air présentait son nouveau joyau, l’Airbus A400M qui a désormais remplacé les Transall sur la base d’Orléans.

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Un A400M survole l’ouest parisien en attendant son tour pour la répétition du 11 juillet. Au premier plan, le chantier du futur palais de justice est bien avancé.

girouette 400MProgramme extrêmement ambitieux et complexe, l’A400M n’a pas manqué de connaître bien des avanies au cours de son développement, se traduisant par des surcoûts et des retards. L’accident d’un avion destiné à la Turquie l’an passé à Séville, au cours d’un vol d’essais, n’a pas manqué de relancer les débats.

Du côté de l’armée de l’Air, le discours est différent. L’avion est opérationnel et a déjà été engagé sur les théâtres d’opérations où sa capacité d’emport et son autonomie sont déjà très appréciés par ceux qui se souviennent des longs vols en Transall ou par le coût des location d’avions cargos sur le marché civil. Il n’est donc pas destiné à devenir une girouette en haut de la Tour Eiffel comme cette photo le suggère.

Notons au passage que le monument de Gustave Eiffel est un bon repère pour constater les différentes altitudes adoptés par les participants au défilé. La palme de la basse altitude revenant au Leader de la Patrouille de France lors de l’entraînement qui est passé juste au-dessus du 2e étage tandis que les 2000N, pourtant à l’aise dans cette discipline, sont passés tranquillement à hauteur du 3e !

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Lors de la répétition générale, c’est le Transall R203, décoré en hommage au premier vol du prototype en 1963, qui était en tête de formation.

Visiteur habitué des lieux, maître Transall était de sortie avec son camouflage si particulier où transparaît naturellement sa nature de baroudeur. Lui, quand il quittera la scène, il laissera un sacré vide ! Dans ses ailes, les « Transalito », les Casa des Escadrons « Vercors » et « Ventoux » qui quittent ces jours-ci leur base de Creil pour rejoindre celle d’Evreux.

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Transall et Transalito désormais réunis en Normandie.

Très discret dans sa livrée blanche uniforme, c’est le but, pour ne pas attirer l’œil sur les tarmacs qu’il peut fréquenter à l’étranger notamment, le Falcon 900 de l’ET 60 de Villacoublay (anciennement ETEC) illustrait les missions « Stratevac », les missions d’évacuations médicales stratégiques. Ces avions peuvent être aussi employées pour le transport des autorités, ce qui est tout à fait dans la continuité des missions effectuées autrefois par le GLAM.

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Un Falcon 900 au-dessus de la Défense, ça n’a rien d’exceptionnel. Aussi bas et dans ce sens-là, un peu plus !

Pour terminer le défilé des voilures fixes, la Sécurité Civile avait été invitée à présenter ses moyens aériens stratégiques avec un Beech 200 « Bengale » chargé des missions de liaisons mais aussi des missions de recherche et d’investigation lors des opérations contre les feux de forêts, accompagné d’un Dash 8 Q400MR, le Milan 73 avec sa décoration spéciale étant prévu. Si Bengale 96 a bien participé à la répétition du 11 et pré-positionné à Villacoublay à la veille de l’évènement, l’éclosion de feux importants dans la région de Marseille et dans l’Hérault a entraîné l’annulation de leur participation au défilé. Une décision compréhensible.

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Bengale 96 au dessus de Paris lors de la répétition du Défilé le 11 juillet 2016.

Vint ensuite le temps des voilures tournantes. Armée de Terre, Marine et Armée de l’Air ont présenté leurs Puma, Super Puma, Caracal, Gazelle, Tigre, NH90, Dauphin et Panther tandis que la Gendarmerie avait amené ses traditionnels EC-135 et EC-145, et qu’un Dragon de la Sécurité Civile fermait la marche.

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Deux NH90 de la Marine encadrent un Dauphin et un Panther. Ceux qui ont du mal à distinguer ces deux derniers types d’aéronefs devraient bien profiter de cette photo.

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La présence d’un avion US au-dessus de Paris fait aussi écho, quelque part, au centenaire de l’Escadrille Lafayette et aux liens particuliers entre les aviateurs des deux pays.

Le clou du spectacle venait ensuite. Parce que sur les théâtres d’opérations internationaux, les moyens des différents pays impliqués peuvent s’avérer parfois particulièrement complémentaires, les hélicoptères de l’armée de l’Air, chargés notamment des missions de sauvetage de combat, peuvent ravitailler auprès des KC-130 de l’aviation militaire américaine. C’est pour illustrer ce genre de manœuvre qu’un MC-130J américain, affecté aux opérations de soutien des forces spéciales, a survolé Paris, suivi de près par deux Caracal positionnés comme attendant l’autorisation d’enquiller pour refaire les pleins de kérosène.

Quatre C-130J ont été récemment commandés pour l’armée de l’Air. Deux devraient être dans une configuration similaire à celle du Hercules américain. Contrairement à ce qui a été parfois écrit un peu hâtivement dans la presse généraliste, il ne s’agissait pas d’un camouflet fait à Airbus, qui ne propose aucun avion de cette catégorie, mais bien d’un excellent choix opérationnel qui va permettre de combler une vraie lacune dans l’arsenal des forces françaises. Si la logique devait être respectées, l’acquisition de C-130J standard en remplacement des C-130H et H-30 en service depuis la base d’Orléans au sein de l’Escadron « Franche Comté » ou du GAM56 « Vaucluse » devrait être sérieusement envisagée en complément des A400M. Mais les budgets ne sont pas extensibles à l’infini.

Le MC-130J était accompagné par deux Caracal de l’EH 1/67 Pyrénées.

Enfin, un hommage tout particulier a été rendu à l’Équipe de Voltige de l’armée de l’Air (EVAA). Titré champion du monde de la discipline l’an dernier, le Capitaine Alexandre Orlowski, qui marche clairement sur les pas de ses prédécesseurs champions du monde Renaud Ecalle et François le Vot, a donc défilé pour célébrer son titre, bien entouré par les Alpha Jet du remplaçant et du directeur de la Patrouille de France, à bord de l’Extra 330 biplace de l’unité. On notera qu’il est resté sagement en vol horizontal alors qu’en 2012 un avion de l’EVAA avait défilé… en vol dos…

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L’Extra 330SC biplace de l’EVAA bien entouré. Notons que les Alpha Jet ont les volets baissés et les aérofreins sortis pour maintenir leur vitesse et leur incidence à la hauteur de celle du voltigeur.

Il aurait juste fallu que les nuages s’écartent une heure plus tôt pour bien profiter de ce défilé aérien.

Un peu plus d’une heure plus tard, pour le grand plaisir des flâneurs de bord de Seine, un Puma de l’armée de l’Air s’est livré à une démonstration de treuillage au bénéfice des caméras de télévision. On est bien loin, hélas, des sympathiques expositions de matériels militaires et des démonstrations offertes jusqu’en 2014 sur l’esplanade des Invalides dans la continuité du Défilé et dans l’objectif de continuer à maintenir un lien Nation-Armée fort et qui semblent désormais pratiquement impossible à organiser après les évènements de janvier et novembre 2015.

Comme si ça ne suffisait pas, le soir même, à Nice, un terrible, dramatique et cruel attentat venait nous le rappeler clairement.